SAMEDI 30 MARS - 18H30 - PAVILLON DU ZOUTE

LE PRINCE CHARLES DE BELGIQUE

SUPPLÉANT MAL AIMÉ - SAUVEUR DE LA MONARCHIE - TRISTE SIRE DE RAVERSYDE

Conférence par ALAIN ZENNER

Les gondoliers ont leurs chagrins, et les doges ont les leurs. Le chemin de vie des membres des familles royales n’est pas toujours plus rose que celui de leurs sujets. Les péripéties de l’existence du prince Charles de Belgique l’illustrent aussi bien que celles de la vie du prince Harry d’Angleterre. Être héritier présomptif en second n’est pas une sinécure à envier.

Mais si le puîné n’a pas souvent l’occasion de monter sur le trône, il arrive qu’il montre l’importance que peut prendre cette deuxième place lorsque les circonstances l’y contraignent. Le comte de Flandre l’a illustré quand il a remplacé Léopold III pendant la régence de 1944 à 1950. « J’ai sauvé le brol », clama-t-il à l’issue de son parcours sans faute à la tête du pays. L’exercice du pouvoir ne l’enthousiasmait pas mais il s’y plia par devoir, pour préserver le trône et épargner le régime monarchique décapité par l’aveuglement de son frère aîné.

Avant cette mission le comte de Flandre n’avait été qu’un enfant mal aimé. Chassé du Palais par le roi Baudouin après l’avoir menée à bien, il sombra à Raversyde dans une existence de patachon. Ce n’est qu’à la veille de sa disparition et après son décès que son successeur se ressaisit en en lui rendant visite sur son lit de mort et en lui offrant des funérailles nationales