Événement
CONCERT AU GRAND HOSPICE (BXL)
mer. 28 sept.
|Bruxelles
Lancement de la saison musicale du Zclub
Heure et lieu
28 sept. 2022, 19:30
Bruxelles, Rue du Grand Hospice, 1000 Bruxelles, Belgique
À propos de l'événement
Le Zclub s’est associé avec Sophie van der Stegen pour développer le pôle musical de l’association… Une soirée d’inauguration aura lieu au Grand Hospice à Bruxelles le mercredi 28 septembre à 19h30.
Sophie van der Stegen a été l’animatrice et directrice artistique de nombreux concerts au Zoute tout en étant active à la Chapelle Musicale Royale Reine Elisabeth. Elle a été la directrice artistique du festival international « Womens Voices » au Zoute en 2021 qui a connu un beau succès. Avec son association Artichoke, elle organisera des concerts innovants qui s’adressent au public mélomane du Zclub assoiffé de découvertes musicales, aussi bien dans des lieux surprenants au Zoute et ses environs que dans d'autres villes.
Plusieurs rencontres musicales sont programmées pour cet hiver au Zoute et dans ses environs.
Programme de la soirée du mercredi 28 septembre :
Accueil dans le Jardin à partir de 19h30
Début du concert à 20h
Programme musical: surprise!
Drinks after-concert
Pour ceux qui le désirent, resto sympa dans le quartier après le concert. À réserver zclub@gmail.com
Prix du ticket pour le concert: pay as you can, Ã la sortie, au chapeau ou par carte.
(Prix recommandé: 20 eur ou plus)
Nombre de places limité à 20 personnes.
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Situé à deux pas de la place Sainte Catherine, le Grand Hospice est le nouveau "place to be" de la scène culturelle bruxelloise. L'ancien site de l'Hospice Pacheco fait l'objet d'une occupation temporaire selon deux principes : créer du lien et vivre ensemble. C'est parmi les centaines de projets artistiques, sociaux, et de développement durable que la compagnie Artichoke y a établi ses quartiers. L'ancienne Chapelle néo-classique au charme décati formera l'écrin d'une nouvelle série de concerts informels tout au long de la saison pour les membres du Zclub.
En savoir plus sur Sophie vander Stegen (article extrait de L'Echo par Xavier Flament)
… On connaissait Sophie van der Stegen côté cour, quand elle dirigeait la com' et la dramaturgie de la Chapelle musicale Reine Elisabeth, papillonnant, casque sur la tête, entre la régie et la scène pendant les concerts de gala, accueillant les mécènes du cercle Chapelle, dont elle était la cheville ouvrière, ou bichonnant les jeunes pensionnaires dans leur retraite dorée d'Argenteuil. Mais il y avait aussi une Sophie van der Stegen côté jardin, organisatrice de concerts alternatifs et autrice de spectacles jeune public, dans le cadre de son ASBL Artichoke qu'elle a fondée en 2011.
Et c'est cette dernière qui vient de prendre le dessus après le succès, fin 2021, des "Contes de papier", son dernier spectacle. "Je ne sais pas pourquoi j'écris mes spectacles", avoue-t-elle. "Ce n'est qu'après coup que je me rends compte de ce qu'ils disent de moi. 'Contes de papier' était basé sur les rêves d'enfant et sur ce qu'on en fait une fois adulte. Je me suis dit: 'Maintenant, Sophie, ose, vas-y, tu as toujours voulu faire ça!'"
De Berlin à Bruxelles
Pour inaugurer son activité en solo, qui prend la forme d'une première saison au Petit Théâtre Mercelis, à Ixelles, avec la reprise de ses spectacles jeune public (…), Sophie van der Stegen s'est lancée comme auto-entrepreneuse et a installé à prix modique un petit bureau dans la friche du Grand Hospice, au centre-ville de Bruxelles, qui draine toute une faune underground.
Pour y parvenir, il faut cheminer à travers les couloirs désaffectés de cet ancien centre gériatrique. Une atmosphère bien grunge pour réactiver l'ambiance de son Erasmus à Berlin, en 2005, du temps où elle étudiait les germaniques... "Toutes mes idées me viennent de cette époque. Mon coloc' berlinois organisait des concerts classiques suivis de fêtes techno dans une boîte de nuit qui donnait sur la Sprée. On a même eu le violoncelliste Eckart Runge dont il était l'ami! Une fois le concert fini, on repoussait le piano et c'était parti", raconte-t-elle en scandant le beat d'une rave party.
Dans son bureau, on voit punaisées aux murs les affiches de ses spectacles, l'étude préparatoire des accessoires de ses "Contes de papier", deux portants auxquels pendent des costumes de spectacle, un piano-jouet et le piano électronique que son amie, la contralto française Sarah Laulan a laissé là , en dépôt.
Sarah Laulan qui dit d'elle: "Elle prend les bons chemins pour rendre les choses simples et accessibles. Et joyeuses! C'est quelqu'un avec qui on se marre tout le temps... C'est la personne la plus curieuse et la plus cultivée que je connaisse et qui a une soif d'apprendre inextinguible. Je suis très touchée par le rapport qu'elle entretient avec son imaginaire d'enfant, par son univers poétique et la manière qu'elle a de le transposer en changeant d'univers à chaque spectacle. Elle a une éthique et sait s'entourer."
Sortir des classiques
Sophie van der Stegen a aussi des idées pour redynamiser l'écosystème des concerts classiques. "Après le covid, les gens ne sont pas revenus au ciné, aux concerts ni... à la messe", affirme-t-elle d'emblée en épinglant le problème de visibilité du secteur. "On n'a pas encore réussi la révolution du marketing digital! Il faudrait mutualiser les efforts, voire externaliser". Elle lorgne la success story de la start-up espagnole Fever qui, en dix ans, est passée au statut de licorne et fait carton plein dans 60 pays avec ses concerts "classiques" aux chandelles, en inondant les réseaux sociaux et en proposant une identité visuelle aguicheuse.
Elle aussi trouve que l'emballage du concert traditionnel ne suffit plus et qu'il faudrait y introduire une bonne dose de dramaturgie. "Si je fais l'effort de sortir, c'est pour vivre une expérience", réfléchit-elle en se mettant dans la peau du public. "Il faut essayer d'autres formats, trouver une trame narrative, tenter des programmes variés et populaires où on pourrait entendre à la suite une sonate de Schubert, un chant pop et la création d'un jeune compositeur. En tout cas, que ce soit moins muséal et qu'il y ait une histoire."
"On n'a pas encore réussi la révolution du marketing digital dans ce secteur! Il faudrait mutualiser les efforts, voire externaliser."
Elle réfléchit aussi aux lieux en nous faisant visiter la chapelle néoclassique du Grand Hospice où elle prépare la pendaison de crémaillère de son ASBL Artichoke, le 28 septembre.
Pour l'heure, elle fait comme tous les jeunes entrepreneurs: elle rêve et elle stresse, compte ses sous, travaille son réseau de fondations et de mécènes côtoyés à la Chapelle musicale, rêve déjà d'un contrat pluriannuel avec la Fédération, au Tax shelter et à sa politique tarifaire... "En proposant aux gens de donner ce qu'ils veulent, on s'est rendu compte qu'on attirait un public plus jeune", analyse-t-elle. "À moins de les faire payer après le concert, avec payconiq, en tablant sur leur satisfaction ?"
Les idées fusent et ses expériences aussi, comme quand elle avait passé cette annonce inattendue avant un concert pour les jeunes à la Chapelle musicale: "Bienvenue, vous êtes encouragés à filmer, applaudir entre les morceaux et flirter avec votre voisin!"