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Événement

ASKOY II

mar. 09 avr.

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Brugge

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ASKOY II
ASKOY II

Heure et lieu

09 avr. 2024, 09:00

Brugge, Lanceloot Blondeellaan 21, 8380 Brugge, Belgique

À propos de l'événement

MISE À L’EAU : MARDI 09 AVRIL – 9H00 – ZEEBRUGGE – LANCELOOT BLONDEELLAAN 21

CONCERT : SAMEDI 4 MAI – 19H00 – ZEEBRUGGE – ABC TOREN – REDERSKAAI 60 - 61

MISE À L’EAU ET CONCERT

LE VOILIER DE JACQUES BREL REVIT !

« Le voilier de Jacques Brel reprend le large. Il est assez solide pour retourner aux Marquises ! »

Cinquante ans après que le chanteur a levé l’ancre pour les îles Marquises, l’«Askoy II» s’apprête à reprendre la mer grâce à la ténacité de deux frères flamands, Piet et Staf Wittevrongel, qui ont dédié leur vie à sa restauration.

«Tout est neuf ! La barre, les winchs, le pont, tout !», lance fièrement Piet Wittevrongel, les cheveux blancs en bataille et le rire communicatif, en se hissant à bord. Depuis le début du mois de juin, l’Askoy II a été sorti du hangar prêté par la zone portuaire de Zeebruges et trône sous le ciel gris de la côte belge, avec sa coque d’acier bleue et rouge et ses détails blanc bois et or. Il est restauré «comme au temps de Jacques Brel», puisque Piet et Staf Wittevrongel, deux frères, ont déniché les plans originaux du voilier dans les archives du musée maritime d’Anvers.

Il ne restait plus que quelques finitions dans la cabine et le feu vert des autorités maritimes avant la remise à l’eau. «Je ne veux plus donner de date précise», souffle Staf Wittevrongel, assis dans un bureau tapissé d’affiches appelant à «sauver» l’Askoy. Il faut dire que le chantier, très coûteux, a tiré en longueur et que l’échéance a été repoussée de nombreuses fois.

Pour les Wittevrongel, ce bateau est une affaire de famille. Ils se souviennent avec délice du jour où le «Grand Jacques» a passé la porte de l’entreprise de gréements familiale située à Blankenberge. Nous sommes en 1974. Le chanteur vient alors commander des voiles pour le bateau qu’il a acheté à un architecte anversois. «Je connaissais bien ce voilier, c’était le plus grand du pays à l’époque, le navire amiral du yacht-club d’Anvers !», précise Staf Wittevrongel dans un sourire. Le chanteur reviendra plusieurs fois pour suivre l’avancée de la fabrication de sa voilure.

La suite est connue. Jacques Brel embarque avec sa fille France et sa compagne l’actrice française Maddly Bamy, pour un tour du monde de trois ans. Mais dès les îles Canaries, il doit rentrer en urgence en Belgique où il se fait opérer d’un cancer du poumon. Qu’à cela ne tienne, il reprend la mer. France quitte l’expédition et le chanteur continue seul avec Maddly Bamy jusqu’aux îles Marquises, sa dernière escale. «Ils étaient seulement deux, sur un bateau de 40 tonnes et de 19 mètres de long, sans GPS, sans pilote automatique. Ils devaient se relayer à la barre toutes les quatre heures. Ils ont fait une traversée incroyable», lâche Piet.

Quand le chanteur décide de rester en Polynésie française, le bateau est vendu à un couple de jeunes américains. «Pour un dixième de son prix», précise Piet, qui poursuit : «Il sera racheté plusieurs fois, utilisé pour faire du commerce et de la pêche dans le pacifique, pour trafiquer de la marijuana, avant d’être pris dans une tempête et de s’échouer sur une plage de Nouvelle-Zélande où il restera, à moitié immergé et ensablé, pendant quatorze ans ! Et c’est là qu’on l’a retrouvé.»

Seul vestige encore visible du parcours mouvementé du bateau : un bout complètement rouillé de la proue gît aujourd’hui devant le hangar, en guise de souvenir du chemin parcouru. En 2008, les Wittevrongel lancent une fondation pour le sauvetage du navire, se rendent en Nouvelle-Zélande, organisent son désensablement puis parviennent à trouver un porte-conteneurs qui accepte de rapatrier l’Askoy II sur sa terre d’origine, la Belgique.

La rénovation est une nouvelle épopée. Elle avance lentement, au gré des chantiers navals locaux qui acceptent de donner un coup de main et de volontaires prêts à s’engager dans ce rêve. A l’instar de Jean-Bernard Bonzom, ancien technicien retraité de chez Dassault : «Le bateau sera assez solide pour retourner aux Marquises ! Cela fait trois ans que je travaille dessus et j’en vois la fin», lâche-t-il, enthousiaste. Le temps presse : à  84 ans, Staf Wittevrongel rêve de pouvoir naviguer à son bord. «Pour moi, la traversée vers les Marquises sera sûrement trop longue. Mais je veux le tester en mer du Nord, aller jusqu’à Anvers, Amsterdam, ou au Havre !»

Le voilier, désormais reconnu comme patrimoine nautique par la région flamande, a déjà une place réservée au port de Zeebruges où il pourra être visité. «Pour mon frère, il s’agit de conserver le patrimoine maritime belge. Moi, j’ai été marqué par les chansons de Brel. Et je veux faire passer sa musique et ses idées aux nouvelles générations», explique Piet Wittevrongel. Assis dans la cabine, il entonne avec un fort accent néerlandais Ne me quitte pas en grattant une vieille guitare qui, assure-t-il, a appartenu au Grand Jacques.

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